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Affiche du document Le jihad - Makrâm Abbes

Le jihad - Makrâm Abbes

Makram ABBES

1h21min00

  • Généralités
Depuis l’avènement du 11 septembre, d'abord en tant que donnée historique fondamentale qui a bouleversé les relations internationales, ensuite, et surtout, en tant que concept qui a permis d’isoler certains éléments du réel et de fournir une grille de lecture pour tout ce qui touche à la guerre, à l’ennemi, aux problèmes du droit et de la sécurité, l’islam s’est trouvé au centre des débats induits par ce grand tournant du début du XXIème siècle. Le concept du 11 septembre a initié une nouvelle figure de l’ennemi (le jihadiste) qui n’a rien à voir avec celles de l'ennemi classique représenté par un Etat, et respectueux, peu ou prou, de ce que les doctrines classiques de la guerre appelaient "la guerre régulière" ou "la guerre en forme", celle qui obéit à des codes, à certaines lois faisant une large place au droit ou à la morale. Visiblement, cet ennemi ne respecte aucun code, aucune loi puisqu'il situe le combat non pas entre des entités politiques et juridiques bien déterminées, mais plutôt entre, d'un côté, des groupes agissant au nom de l’islam, et, de l'autre, des cibles potentielles non identifiables pouvant varier d’un pays à l’autre. En raison de la naissance de cette figure d’un ennemi insaisissable, se réclamant d’une doctrine terrifiante et monstrueuse, fondée sur la barbarisation de l’Autre, qu’il soit arabo-musulman ou occidental, les discours portant sur la conception de la guerre en islam ont eu tendance, récemment, à accréditer l'idée d'un islam foncièrement belliciste et guerrier, dans lequel l'ennemi est forcément ontologisé et prédéfini. Certaines lectures qui se veulent savantes et académiques font même de l’islam une exception sur le plan militaire, puisqu’il serait le seul à prôner la doctrine de la guerre fondée sur la violence aveugle et la conversion forcée, une guerre totale et pérenne qui doit continuer, au nom d'un horizon théologique macabre, jusqu'à la fin des temps. Ainsi, pour l'un des auteurs représentatifs de ce type de lectures, l'islam serait passé par deux phases : celle, dans un premier temps, du
jihâd en tant que combat meurtrier où il a cherché à soumettre les autres peuples par la violence, et celle, dans un deuxième temps, après l’épuisement de ses forces militaires, d'un
jihâd plus méritoire, le combat contre soi-même. «Malheureusement, dit l'auteur, il s’avère que [l'islam] est toujours miné par la violence extrême (terrorisme, assassinat et suicides), et l’on s’interroge légitimement pour savoir si elle n’a pas quelque base dans sa culture. » La naissance de cette figure du
jihâdiste, associée à celle du musulman conquérant du VIIème siècle serait ainsi le socle de cette représentation d’un islam qui a toujours mobilisé les mêmes raisons (la croyance) pour faire la guerre et dans lequel la théologie est à la fois le moteur et le
télos du politique. Le seul changement, d'après ces lectures, c'est que du combattant tellurique qui a sillonné les terres au nom de Dieu au VIIème siècle, on est passé au combattant aérien qui fend les airs à l'aube du XXIème siècle. Mais la nature du combat, ainsi que la conception et la représentation de la l'activité guerrière sont et seront toujours les mêmes.
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Affiche du document Salafismes au 20ème siècle - Dominique Thomas

Salafismes au 20ème siècle - Dominique Thomas

Dominique Thomas

1h38min00

  • Généralités
Notre approche dans cette communication consiste dans un premier temps à déterminer les nouveaux labels et référents idéologiques de ce qu’il convient de nommer aujourd’hui le courant salafiste et sa branche djihadiste, dans le but d’appréhender les évolutions politiques et doctrinales de l’idéologie de l’islam politique de ces dernières décennies.

Dans une seconde partie, nous présenterons les grandes évolutions de la mouvance, ses aspects particuliers sur les différents territoires dans lesquels elle a pu prendre souche. L’objectif est de voir comment la doctrine salafiste, qui vise à redonner une lecture dite puriste des textes, se décline sur différents territoires et parvient à cohabiter avec d’autres courants du champ religieux. A côté d’un salafisme traditionnelle, à la fois piétiste et revivaliste, est apparu une autre forme de salafisme, plus politique et qui s’est inscrit dans un esprit de rupture voire de confrontation violente. Quel est le particularisme de ce courant hybride. Depuis le11 septembre 2001, la majorité des actions armées perpétrées au nom de l’islamisme radical ont été commises par des activistes se réclamant de ce corpus idéologique et utilisant des labels politiques et organisationnels nouveaux dans le champ du djihad, tels que ceux de « tawhîd » ou de « takfîr ». L’apparition de ces référents idéologiques, notamment de l’action armée, remonte à peu près à la fin de la guerre en Afghanistan en 1989. Si, à l’instar des mouvements islamistes radicaux antérieurs, le salafisme djihadiste appelle à un retour à la communauté originelle de l’islam et à l’instauration du califat, il ne vise plus seulement à renverser les régimes en place dans le monde arabe, mais proclame la rupture avec l’Etat-nation et toutes les institutions qui le structurent.
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Affiche du document Autoritarisme politique et monde musulman - Nadine Picaudou

Autoritarisme politique et monde musulman - Nadine Picaudou

1h00min00

  • Généralités
La formulation même du thème proposé : « Autoritarisme politique et monde musulman », m’interroge et me trouble à la fois. D’abord parce qu’en singularisant la notion d’autoritarisme politique, elle semble s’inscrire dans la postérité d’un lieu commun des représentations occidentales de l’Orient, le despotisme oriental, dont Lucette Valensi a montré ce qu’il devait à la République de Venise soucieuse de stigmatiser le rival ottoman. L’image a été reprise par Volney, l’un des pionniers du voyage en Orient, qui attribue la décadence historique de la Syrie à la tutelle despotique d’Istanbul. Mais la formule présente surtout l’inconvénient majeur de mettre en parallèle un concept politique et un qualificatif religieux, au risque de glisser d’une simple corrélation entre les deux notions à un lien causal d’explication. Ainsi lorsque Samuel Huntington observait en 1988 que sur 46 pays démocratiques dans le monde, 39 étaient chrétiens, il établissait de fait, après beaucoup d’autres, une corrélation simple entre culture politique et culture religieuse. Prétendues affinités entre christianisme et démocratie d’un côté, entre islam et régimes autoritaires du l’autre ? Les réflexions qui suivent ne se situent pas sur ce terrain là. Précisons d’emblée qu’elles se fondent sur le seul cas des sociétés arabes alors même que le monde de l’islam ne ses réduit pas on le sait au monde arabe. Après avoir posé le constat de la permanence de ce que j’appellerai globalement les autocraties arabes, je tenterai dans un deuxième temps de proposer quelques éléments d’intelligibilité du phénomène.
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Affiche du document Islam de France, Islam en France - Bernard Godard

Islam de France, Islam en France - Bernard Godard

Bernard GODARD

1h18min46

  • Généralités
L’implantation de la religion musulmane en France est une réalité qui rend le débat sur sa nature exogène ou endogène un peu dépassé. La lancinante question de son incongruité apparente dans le paysage religieux hexagonal est surtout posée par les nostalgiques d’un certain gallicanisme ou encore par les frileux gardiens d’une laïcité ombrageuse. Plus de la moitié des musulmans de France est de nationalité française, dont une partie non négligeable est née en France. Les multiples tentatives qui depuis plus de dix huit ans, ont cherché à institutionnaliser un certain islam de France finissent, péniblement, à connaître une certaine réussite.

Cette réalité de l’Islam en France/islam de France est celle d’un kaléidoscope d’origines nationales, régionales ou d’affiliations à des courants conservateurs, spiritualistes, idéologiques, modernistes ou tout simplement traditionnels. L’islam en France n’est pas si éloigné d’une configuration similaire à celle d’autres religions, en particulier dans le rapport à la foi de ses adeptes. Son originalité réside, par rapport aux religions traditionnellement établies en la quasi impossibilité de lui trouver un magistère bien défini ou encore, en raison de son implantation récente, dans son « frottement » un peu vif parfois avec les exigences d’une laïcité rigoureuse. C’est tout cela que nous allons tenter d’aborder ensemble.
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Affiche du document La religion et ses nouvelles formes

La religion et ses nouvelles formes

Danielle HERVIEU-LEGER

1h15min39

  • Généralités
Pendant longtemps, la question des rapports entre la religion et la modernité a été pensée sur le mode de l'exclusion mutuelle. On considérait même que le refoulement de la religion dans la sphère privée constituait, toujours et partout, une condition de la modernisation. Depuis le début des années 1970, cette hypothèse de la perte religieuse des sociétés modernes a été sérieusement ébranlée. Partout, le religieux affirme sa puissance sur la scène politique des sociétés modernes, des formes traditionnelles de religiosité qu'on croyait condamnées par l'avancée de la rationalité scientifique et technique connaissent d'étonnantes reviviscences, des mouvements religieux inédits émergent et l'on découvre que la croyance prolifère au coeur même des activités sociales en principe détachées de toute référence religieuse.
Ce constat n'invalide aucunement l'observation majeure selon laquelle les sociétés modernes sont bien des sociétés émancipées de la tutelle englobante des grands "codes de sens" portés par les institutions religieuses. Mais il invite à reconsidérer les processus par lesquels les individus, dans ces sociétés définitivement "sécularisées", produisent les systèmes de signification qui leur permettent de donner un sens à leur existence et - éventuellement - de revendiquer leur appartenance à une lignée croyante particulière. C'est l'identification de ces recompositions du croire qui constitue, aujourd'hui, le programme fort d'une sociologie de la modernité religieuse.
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Affiche du document Islam et argent - Moncef Cheikh-Rouhou

Islam et argent - Moncef Cheikh-Rouhou

1h22min00

  • Généralités
Islams et argent

par Moncef Cheikh-Rouhou

La perception de l’argent en Islam comporte certains caractères particuliers. L’argent est considéré comme un outil de mesure de la valeur et non un actif en soi. En conséquence, la génération de l’argent, uniquement à partir de l’argent, n’est pas conforme. Est-ce de là à dire que l’intérêt et l’Islam sont contradictoires ? Pas nécessairement, car si un financement conforme à l’Islam doit satisfaire une condition particulière, par exemple que le financeur du cycle de production achète effectivement la matière première ou les produits semi-finis pour les vendre à l’industriel avec une marge, ceci est consigné dans un contrat impliquant les trois parties prenantes. La « triangulation » de l’opération de financement est censée non seulement garantir la destination du prêt mais aussi et surtout impliquer le prêteur dans l’évaluation de son client donc de sa prise de risque effective. La rémunération du financement comporte donc de la part du financeur, un élément d’effort ou un élément de prise de risque correctement évalué, ou les deux à la fois. De cette manière, la déconnection entre l’argent et la rémunération du financement est bien effective.

Ceci veut-il dire que deux systèmes financiers risquent d’exister en se tournant le dos ? Non. Ce serait plutôt l’inverse qui a toutes les chances de se passer. Car rien n’empêche la comparaison du coût du financement obtenu par l’application de cette démarche au taux d’intérêt conventionnel. Le dialogue permettrait aux deux de gagner : l’un obtenant des renseignements sur les taux à partir du pouls macroéconomique, l’autre obtenant des renseignements plus fiables sur les risques de crédit au niveau de l’entreprise et du secteur. Les deux bénéficieraient d’un avantage supplémentaire car les risques de dérapage dû à la réorientation intempestive des prêts deviennent très limités.

Ce début de collaboration a lieu justement sur le marché financier des « Sukuk » véritables obligations conformes aux règles de l’Islam. Une fois réalisée la traduction technique des conditions que doit satisfaire le mode opératoire, la gestion peut être réalisée par les plus compétents dans le « Risk Management » et non pas nécessairement pas les plus pieux. Le marketing basé uniquement sur l’appartenance à une croyance n’est pas acceptable et il peut même être néfaste par les catastrophes qu’une gestion incompétente pourrait causer.

La Malaisie, Bahreïn et Dubaï ont développé au sein de leur banque centrale des systèmes de contrôle très efficients C’est ainsi que le boom que connait le marché de ces instruments dits islamiques (500 milliards de dollars à ce jour avec un taux de croissance de 20%) attire non seulement les 270 banques dites islamiques dans le monde, mais aussi et de plus en plus les grandes banques internationales telles que Citigroup et Deutsche Bank qui ont créé des départements entiers pour creuser leur niche dans ce marché.

En tout état de cause, ces nouveaux développements doivent être traités comme des innovations financières ayant certainement leurs mérites et leurs risques propres, mais devant être soumis à une réglementation prudentielle aussi stricte que celle qui supervise le reste des marchés financiers.. Londres est la première place occidentale qui s‘est lancée depuis deux ans dans l’étude des mesures de contrôle, d’inspection, de règles prudentielles spécifiques et même de législation appropriée.
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